dimanche 6 mars 2016

Petite leçon d’humilité





Mes résultats d’intolérances alimentaires sont arrivés.
Plein de promesses, plein de nouveautés.

Ils me disent donc que les amandes et les blancs d’œufs ne sont pas bien reçu par mon organisme. Et d’autres choses encore.
J’étais tellement heureuse en lisant ces résultats, j’avais un poids en moins : ça y est j’allais pouvoir AVANCER.
C’était que j’avais acheté à travers eux : une promesse d’avancer !

Et puis deux personnes m’ont fait part de leur questionnement face à la fiabilité de ces analyses, 
et moi même je m’intriguais devant ces résultats…
J’aurai du m’intriguer avant me direz vous mais c’est là le sujet du post :
les charlatans tissent leur toiles sur des sujets où les charlatanisés veulent à tout prix des réponses.

On a tous été témoins de ce processus, sur les autres, on a tous ricané de quelqu’un qui, dans la détresse de ne plus s’aimer, va se vautrer dans des régimes dangereux.
On s’est tous dit que, nous, on ne ferai jamais ça.

Et on a tous vu, des gens très intelligents, faire des choses objectivement absurdes parce qu’ils voulaient une solution

Voilà , je veux une solution et j’ai fait ces tests pour cela.

Mais en faisant des recherches (recherches que je pensais avoir faite avant mais mon cerveau à ce moment était probablement pétri de mauvaise foi) après coup j’ai trouvé des infos qui indiquent que ces tests n’ont rien de véritablement fiable.
(Ils ont peut etre une utilité tout de même, je planche sur le sujet)

Voilà . Je me suis faite avoir je crois, comme une bille.

Dans mon groupe d’amis, je suis la pragmatique, celle qui ne crois pas à la voyance, aux signes, à l’astrologie, à dieu, à rien.
Je suis un peu la sceptique de tout je crois, enfin c’est comme ça que je me perçois.
C’est une tradition familiale : la méfiance.
On se méfie des belles paroles, des actes de bravoures, des bons sentiments.
Et surtout on se méfie des dogmes.
On se méfie quoi.
C’est à la fois une sagesse et une protection, et comme toute bonne chose, à l’excès ça devient limite.

En réaction à ça, parfois j’essaie de l’être moins. Un peu moins. J'essaie de m'ouvrir un peu disons.

Il y a une phrase de Tchékov qui dit quelque chose comme ça :
« Il faut faire confiance aux gens sinon on ne peut pas vivre »
J’adore cette réplique. 
Elle m'a aidé à un moment donné à être moins méfiante, et à vivre.
C’est un personnage féminin très jeune qui le dit à un type dépressif (il y a toujours des bons gros dépressifs chez Tchékov)


Mais globalement je ne crois qu’à la science, à l’amitié et à l’homéopathie. (à l’amour je ne sais pas encore... non je déconne)

Mais j’ai toujours essayé de me méfier du dogme de l’alimentation qui est très présent dans notre société et encore plus dans les milieux dans lesquels je vis.

Je n’avais pas cru au régime alimentaire en fonction de ton groupe sanguin qui avait fait fureur, les régimes paléo, les régimes à base de jus, tout ça me faisait ricaner, je me méfiais de tout dogme autour de la bouffe.

Je pense que fondamentalement il faut juste diversifier au maximum ce qu’on mange.
Eviter les produits transformés, c’est à dire les additifs en tout genre et éviter de bouffer de la pétrochimie, donc manger bio. Et manger en petite quantité, disons que tout excès quel qu'il soit me semble perturbant pour l'organisme. 

J’ai bien conscience qu’en écrivant cela, mes principes sont déjà, en soi, un dogme aux yeux de pas mal de gens :-)

 
Mais là où je me suis faite bernée c’est sur le coup de la science justement !
Pour moi un laboratoire d’analyse c’est de la médecine, c’est A+B, t’as une éprouvette tu regardes dedans et puis c’est bon !
Je ne me suis pas méfiée parce que je n’ai même pas réalisé que ces labos sont privés, qu’ils ont leurs propres intérêts.

Voilà, donc ce qui m'embête le plus (en dehors du fait d'avoir jeté de l'argent par les fenêtres), c'est de ne pas être avancée sur ce qui est nécessaire au bon entretien de mon côlon. 
Mais peut etre que la leçon c'est qu'il ne faut pas attendre de recette miracle, qu'il n'y a pas d'aliments à éviter, et qu'il faut revenir à mes fondamentaux : 

diversifier, prendre du plaisir, faire lentement, savoir s'arrêter.


Et se méfier des conseils des professionnels de santé (ce labo m'a été conseillé par une ostéo en qui j'avais (trop) confiance)

C’était ma leçon d’humilité du dimanche matin.







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